Brouwerij Boon

Brouwerij Boon

La brasserie artisanale Boon est tenue d'une main de fer par Frank Boon mais ça n'a pas toujours été le cas ! Allez, hop, embarquement pour un petit tour historique en vallée de Senne :) 

Premier arrêt au XVIIème siècle, aux portes du XVIIIème. 

1680. Jean-Baptiste Claes ouvre une distillerie de genièvre à Lambeek, berceau de la Lambic. Comme ça ne lui suffit pas, qu'il apprécie l'expérimentation et les bonnes bulles, le voilà qui s'étend et qui ouvre une brasserie à Hondzocht (à vos souhaits. On vous rassure, on est toujours en Belgique). Mais la Révolution Française (vous n'avez pas vu les Sans-Culottes dans la rue en passant ?) fait décliner l'entreprise et nous fait sauter un XVIIIème siècle malade de romantisme et d'idéaux politiques brisés.

Nous venons de franchir la porte du XIXème, nous sommes en 1809. Jean-Baptiste Claes, parce qu'il n'a pas le choix, loue sa brasserie à Jean-Baptiste Paul et c'est son fils, Louis Paul qui achète les bâtiments en 1860. Une page se tourne. L'entreprise se renomme Brasserie Saint-Roch et produit de la Lambic et de la Gueuze (qui est un mélange de lambics jeunes et vieux) jusqu'en 1898, quand la société passe à la famille Troch qui investit et installe une machine à vapeur. 

Nous nous sommes assez attardés dans ce XIXème et nous arrivons à une ère qui nous est plus familière : le XXème siècle. Pendant une Première Guerre mondiale que l'on sait tous sanglante et destructrice, les cuves de brassages sont saisies. La production redémarre quand le carnage prend fin mais la brasserie Troch succombe à la crise et fait faillite en 1927, deux ans avant le Krach Boursier qui les aurait certainement enterrés. 

Toutefois, l'entreprise est rachetée par René de Vits qui se consacre à la gueuze. Pendant de longues années, peu d'investissement amène la production à baisser drastiquement, passant à quelques 1500 litres à l'année. C'est en 1978 que René de Vits vend la brasserie à Frank Boon qui achète, en parallèle, une usine métallurgique à Lambeek qu'il transforme en brasserie. La première bière portant son nom sort en 1990 et c'est en partenariat avec la Palm Belgian Craft Brewers qu'il fait ses premiers pas dans le monde des bulles. Il atteint rapidement une grande production puisqu'en 2011, il atteint les 14 000 hectolitres par an, soit 1400000 litres ! Son partenariat prend fin en 2014 et il devient enfin autonome. 

Ses bières s'ancrant dans une tradition maîtrisée et travaillée, c'est un gage de qualité assuré et le nombre de médailles remportées le confirme ! Mais le goût de la tradition n'empêche pas le brasseur d'expérimenter. Ainsi, alors que très peu de lambics framboises sont produites et réussies, il est le premier à relancer la production de Lambic Framboise sur la durée en 1976 : dans la Framboise Boon, plus de 300 grammes de framboises fraîches sont utilisées pour environ un litre de bière. Un autre gage de qualité !

Le petit tour historique prend fin, nous espérons qu'il vous aura instruit et plu ! 

N'oubliez pas que vous pouvez découvrir ce brasseur sur le site des Bulleuses ainsi que dans notre boutique à Lambesc, n'hésitez pas !